Placement préféré des Français, l’assurance vie dispose de nombreux atouts comme sa souplesse, sa fiscalité avantageuse, sa diversité des supports, ou encore la transmission du capital.
Côté rendements et performances, l’assurance vie permet la réalisation de plus-values intéressantes. Encore faut-il choisir le mode de gestion adéquat et effectuer des placements judicieux en fonction notamment de son profil investisseur. Intéressons-nous aujourd’hui au mode de gestion libre en assurance vie.
Pourquoi un contrat d’assurance vie doit-il être géré ?
L’assurance vie est un produit de placement avec lequel l’épargnant constitue sur le long terme un capital et le valorise. A contrario d’un PER, le capital n’est pas bloqué. Seuls les gains sont imposés au titre du PFU pour tous les versements effectués après septembre 2017. Après 8 ans de contrat et un abattement annuel, la fiscalité est réduite. L’assurance vie est un moyen d’épargner pour compléter ses revenus sous la forme d’une rente ou d’un capital (assurance en cas de vie) ou transmettre son patrimoine hors succession (assurance en cas de décès). Quel que soit l’objectif des placements, un contrat d’assurance vie doit être géré pour faire fructifier l’épargne. Les versements sont investis soit par le souscripteur soit par des professionnels sur différents types de supports. On distingue deux types de contrat d’assurance vie :
- Le contrat monosupport composé de fonds euros administrés par l’assureur avec une garantie du capital et des intérêts acquis versés chaque année.
- Le contrat multisupport composé de fonds euros et d’unités de compte, les UC, gérables de différentes façons.
Le contrat multisupport d’une assurance vie est le plus répandu. Il permet d’investir sur différentes classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, ETF, etc.) selon le profil de l’épargnant et ses objectifs. Il y a un risque de perte en capital, mais des rendements bien plus attractifs sur le long terme.
La gestion libre en assurance vie, en quoi ça consiste ?
Dès lors que l’épargne placée sur une assurance vie est investie sur des unités de compte, il y a nécessité d’opter pour un mode de gestion. Il est nécessaire de suivre les marchés régulièrement pour réajuster sa stratégie d’investissement si besoin. Avec des placements sur des unités de compte, le capital n’est pas garanti et il doit donc être géré. La gestion libre est un des modes de gestion possible avec un contrat multisupport d’assurance vie. Appliquée par défaut chez certains assureurs, la gestion libre incombe aux seules décisions de l’épargnant qui est aussi le souscripteur et l’assuré du contrat. L’épargnant choisit librement les fonds et unités de compte sur lesquels il souhaite investir son argent. Selon son profil investisseur, il décide de la répartition de son portefeuille : proportion fonds euros versus unités de compte. Un profil prudent répartit les versements à 80/20 : 80 % de fonds euros et 20 % d’UC. Un profil plus dynamique répartit à 60/40 ou à 50/50. Cette répartition n’est pas figée puisque l’épargnant décide également des arbitrages avec une gestion libre en assurance vie. Les arbitrages peuvent être ponctuels ou programmés et automatisés. Ils permettent de désinvestir l’épargne placée sur un fonds pour l’investir sur un autre quand les performances ne sont pas celles escomptées.
Quel est le profil de l’épargnant avec une gestion libre en assurance vie ?
Choisir une gestion libre en assurance vie suppose d’avoir une expertise de la finance en général et des marchés financiers en particulier, ainsi qu’une connaissance des points de vigilance pour agir en conséquence. Le but est de réaliser des plus-values, il faut donc être capable de réagir à la moindre alerte de perte en capital pour rectifier le tir. L’épargnant doit également disposer de temps pour gérer quotidiennement son assurance vie et effectuer les arbitrages nécessaires rapidement. La gestion libre en assurance vie implique également d’avoir défini au préalable son profil investisseur en fonction de ses objectifs de placements, de sa situation personnelle et patrimoniale. Enfin, avec une gestion libre en assurance vie, il est recommandé d’opter pour un contrat avec, de préférence, un grand nombre d’UC. L’épargnant pourra ainsi diversifier ses placements et limiter le risque de perte en capital. C’est certes plus complexe à gérer, mais la performance des rendements sera aussi plus attractive.
Quels sont les risques d’une gestion libre en assurance vie ?
La gestion libre en assurance vie suppose un contrat multisupport avec des fonds euros et des UC. Si avec les fonds euros, l’assureur garantit tout ou partie du capital, a contrario, il ne le garantit pas sur les UC. Le risque, quel que soit le mode de gestion choisi, est la perte de capital avec des investissements peu judicieux qui ne performent pas ou dévaluent. Des garde-fous existent afin de limiter les risques comme :
- La limitation des pertes ou “stop-loss” qui permet de transférer automatiquement les fonds vers d’autres fonds dès lors que ceux-ci dévaluent de 5 ou 10 %.
- L’investissement progressif ou plan d’arbitrage programmé qui permet de transférer l’argent des fonds euros vers les UC. C’est une garantie pour ne pas acheter au plus haut de sa valeur une UC et ainsi de lisser le coût de l’investissement à long terme.
- La sécurisation des plus-values qui permet de transférer automatiquement les gains obtenus sur des UC vers notamment des fonds euros pour sécuriser son épargne.
Il existe également la dynamisation des plus-values et le rééquilibrage automatique de la répartition des actifs. Toutes ces options s’enclenchent dès lors qu’un seuil, fixé par l’épargnant, est atteint.
Quels sont les autres modes de gestion en assurance vie ?
Mis à part la gestion libre, il existe un autre mode de gestion avec un contrat d’assurance vie. Il s’agit de la gestion pilotée en assurance vie, dite aussi sous mandat. La gestion du portefeuille, de l’ensemble des versements jusqu’à la fin du mandat, est déléguée à un professionnel. En fonction de l’évolution des marchés, il décide seul des arbitrages et des changements de supports. Au préalable, l’épargnant définit avec son conseiller son profil. Il est défini selon les objectifs d’investissement, l’horizon de placement, la situation personnelle et la sensibilité au risque. L’épargnant peut opter pour un profil prudent, équilibré ou dynamique. La répartition des actifs entre fonds euros et UC sera plus ou moins offensive et donc avec un risque de perte en capital plus ou moins élevé. Ce mode de gestion s’adresse aux épargnants qui manquent de temps ou d’expertise dans le domaine de la finance. La gestion pilotée en assurance vie peut être totale ou profilée. Enfin, l’épargnant peut aussi opter pour une gestion conseillée. Il garde le contrôle total de la gestion de ses actifs tout en bénéficiant des conseils réguliers de professionnels. Ils guident à tout moment l’épargnant dans le choix de ses investissements. À noter, qu’en principe avec une assurance vie, l’épargnant peut, quand il le souhaite, changer de mode de gestion.
Quels sont les frais d’une gestion libre en assurance vie ?
La gestion libre en assurance vie comporte moins de frais qu’une gestion pilotée. Ces frais sont évidemment à déduire des plus-values, ce qui selon leur proportion peut réduire la rentabilité d’un contrat. Les offres en ligne des assureurs et des intermédiaires en contrat d’assurance vie sont d’ailleurs moins coûteuses. Parmi les frais, mentionnons :
- Les frais d’adhésion : gratuits en ligne et variables de 20 à 40 € en moyenne pour les autres.
- Les frais de versements : gratuits généralement avec une gestion libre en assurance vie et de 0 à 5 % avec une gestion sous mandat.
- Les frais de gestion : de 0,3 à 1 % pour les fonds euros et de 0,6 à 3 % pour les UC avec une gestion libre en assurance vie ou une gestion pilotée.
- Les frais d’arbitrage et options d’arbitrage : gratuits avec une gestion libre en assurance vie et de 0,5 à 1 % en moyenne avec une gestion pilotée.
À noter que certains fonds comme les OPCVM, les FCP, les SICAV font l’objet de frais de gestion particuliers.
Comment choisir une assurance vie ? Nos conseils
Le mode de gestion est l’un des critères à prendre en compte au moment de choisir un contrat d’assurance vie. Mais il n’est pas le seul. Nos conseils pour choisir un contrat :
- Opter pour un assureur ou un intermédiaire reconnu et solide financièrement.
- Vérifier le rendement des fonds euros.
- Limiter les frais avec un contrat souscrit de préférence en ligne.
- Privilégier la diversité et le nombre des UC selon son profil épargnant et ses objectifs d’investissement.
- Se renseigner sur les modalités de versement et de retrait de l’épargne (capital, rente, mixte).
- Faire attention à la qualité des services et à l’accessibilité du contrat.
Souscrire un contrat d’assurance vie engage l’épargnant à long terme. Il faut être prudent et bien définir son profil d’épargnant. Notre dernier conseil est de minimiser les risques en souscrivant plusieurs contrats. C’est possible et cela permet de diversifier les placements. À noter que l’État garantit un contrat d’assurance vie à hauteur de 70 000 €. Quand la perspective de capital dépasse ce seuil, il peut être intéressant de le répartir sur plusieurs contrats.
En conclusion, la gestion libre en assurance vie s’adresse aux épargnants experts dans le domaine de la finance et disposant de temps. La gestion d’un portefeuille d’actifs implique de s’y intéresser régulièrement pour maximiser les rendements. Pour trouver un contrat d’assurance vie, l’épargnant a tout intérêt à mettre en concurrence les offres des assureurs et des distributeurs avec un comparateur en ligne. L’outil gratuit analyse en simultanée des dizaines de propositions. L’épargnant obtient une sélection en accord avec ses exigences. Il n’a plus qu’à les comparer pour souscrire le ou les contrats adaptés à ses objectifs d’investissement et à son horizon de placement.