Assurance Vie ou PER : quel est le meilleur placement ?

Selon les chiffres de la Fédération Bancaire Française, la France fait partie du trio de tête des champions européens de l’épargne avec l’Allemagne et le Luxembourg.

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Au 4e trimestre 2022, le taux d’épargne est même le plus élevé avec 16,3 % pour un encours total de 6 000 Md€ hors immobilier. L’épargne réglementée, comme le livret A ou le LDDS, représente la plus grande part de l’épargne financière. D’autres produits d’épargne ont la cote auprès des ménages français comme l’assurance vie et le plan épargne retraite ou PER. On dénombre 47 millions de contrats individuels d’assurance vie et environ 6 millions de PER. Au vu de ces chiffres, on peut penser que l’assurance vie versus PER est un meilleur placement. Est-ce le cas ? Faisons le point dans cet article.

Pourquoi souscrire une assurance vie ou un PER ?

L’assurance vie et le plan épargne retraite ou PER sont à la fois des produits d’épargne et des produits financiers. Petit aparté ! Nous évoquerons uniquement le PER individuel ou PERIN dans cet article. Il existe deux autres PER, collectif et obligatoire, accessibles uniquement aux salariés d’une entreprise qui les proposent. Ceci étant dit, l’assurance vie ou le PER permet de constituer un capital et de le valoriser à moyen et long terme. Si l’objectif d’un PER est uniquement de capitaliser pour disposer d’un complément de revenu à la retraite, les objectifs d’une assurance vie sont plus nombreux. Il faut savoir qu’il existe trois types de contrats d’assurance vie : un contrat en cas de vie, un contrat en cas de décès ou un contrat mixte vie/décès. Selon le type choisi, les objectifs d’une souscription peuvent varier, à savoir :

  • Financer un projet comme l’acquisition de sa résidence principale.
  • Optimiser la transmission de son patrimoine.
  • Épargner pour augmenter ses revenus à la retraite.

L’assurance vie comme le PERIN sont accessibles à toute personne physique sans condition d’âge puisqu’un parent peut ouvrir un contrat pour un mineur. Ainsi un salarié, un étudiant, un TNS ou un retraité peut souscrire l’un ou l’autre des contrats.

Comment fonctionne une assurance vie ou un PER ?

L’assurance vie et le PER ont un fonctionnement similaire. Quel que soit le contrat, il est tripartite, voire quadripartite entre l’assureur, le souscripteur, l’assuré si différent du souscripteur et un bénéficiaire. L’épargnant effectue un versement initial dont le montant varie selon les distributeurs de 100 à 1 000 € en moyenne. Puis il alimente son contrat avec des versements libres sans obligation d’un montant minimum ou maximum. Il peut les programmer s’il souhaite une récurrence. L’argent placé sur l’assurance vie ou le PER est investi sur différents supports comme des fonds en euros et/ou des unités de compte. Le but est d’obtenir un rendement optimal pour faire croître son capital avec le versement de plus-values annuelles. La performance dépend des supports. Les fonds en euros sont peu rémunérateurs, mais le capital est garanti et les intérêts acquis profitent de l’effet cliquet. Les unités de compte (actions, SCPI, OPCI, ETF, etc.) offrent des gains plus attractifs, mais avec un risque de perte en capital, car dépendant des marchés boursiers. La performance d’une assurance vie ou d’un PER dépend donc aussi du risque consenti. Pour ce qui est de la gestion de l’assurance vie ou du PER, l’épargnant a le choix entre la gestion libre ou la gestion pilotée. Dans le premier cas, l’épargnant s’occupe de tout, du choix des supports en passant par la répartition des actifs et les arbitrages. En optant pour le second mode, c’est un professionnel qui gère le portefeuille. Au vu du fonctionnement semblable entre une assurance vie et un PER, on peut attribuer la palme du meilleur placement aux deux contrats.

Quelles sont les différences majeures entre une assurance vie et un PER ?

L’assurance vie et le PER ont plusieurs points communs : l’accessibilité, la souplesse d’utilisation, le fonctionnement ou encore le mode de gestion. Un autre point commun aurait pu être cité : celui des frais. Les deux contrats comportent a minima des frais de versement, des frais d’arbitrage et des frais de gestion. Les deux premiers types de frais sont souvent gratuits avec la souscription d’un contrat totalement dématérialisé. Pour ce qui est des différences entre une assurance vie et un PER, nous en avons relevé trois : la liquidité du capital, la défiscalisation des versements et la fiscalité. Celles-ci peuvent faire pencher la balance pour le meilleur placement en faveur de l’assurance vie versus PER et inversement. C’est également corrélé aux objectifs de placement et au profil de l’épargnant.

La disponibilité du capital d’une assurance vie versus un PER

La première différence entre une assurance vie et un PER est celle de la liquidité de l’épargne. L’argent placé sur une assurance vie est disponible à n’importe quel moment en partie ou en totalité. On parle de rachat partiel ou de rachat total. Avec un PER, le capital est bloqué jusqu’à l’âge du départ à la retraite, c’est-à-dire a minima 62 ans et bientôt 64 ans. À ce moment-là, la sortie de l’argent peut se faire sous la forme d’un capital, en une seule ou plusieurs fois, ou sous la forme d’une rente viagère. La loi Pacte de 2019 autorise six cas de déblocage anticipé comme le décès de l’assuré ou du conjoint, l’invalidité ou encore l’acquisition de la résidence principale.

La défiscalisation des versements d’une assurance vie versus un PER

La 2e différence entre une assurance vie et un PER est celle de la défiscalisation des versements volontaires. Si l’assurance vie ne permet pas de défiscaliser, le PER l’autorise. Chaque année, l’épargnant peut déduire de ses impôts une partie des versements effectués à l’entrée. Cet avantage est intéressant pour les contribuables fortement imposés avec une tranche marginale supérieure à 15 % et idéalement supérieure ou égale à 30 %. La défiscalisation laisse à penser que le PER est un meilleur placement que l’assurance vie pour les épargnants disposant de revenus élevés.

La fiscalité assurance vie versus PER

Enfin, en matière de fiscalité, il existe des différences pouvant influencer l’épargnant sur la palme du meilleur placement entre une assurance vie ou un PER.

La fiscalité d’une sortie de l’argent en capital

Avec une assurance vie, le capital n’est pas imposé. Seules sont taxées les plus-values à hauteur de la Flat Tax, soit 30 %. Après 8 ans de contrat, l’épargnant bénéficie d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple. En effectuant un rachat partiel, il peut être exempté d’impôts jusqu’à hauteur de cet abattement. Avec un PER, le capital et les plus-values sont imposables quand l’épargnant a opté pour la défiscalisation des versements à l’entrée. S’il n’a pas fait ce choix, seuls les gains sont taxés de 30 %, soit 12,8 % de PFU et 17,2 % de prélèvements sociaux.

La fiscalité d’une sortie de l’épargne en rente viagère

Avec une sortie en rente viagère, la fiscalité, que ce soit avec une assurance vie ou un PER, est celle de l’impôt sur le revenu comme pour une pension de retraite. La rente viagère est donc soumise à l’impôt, après abattements (différents entre les deux contrats) et aux prélèvements sociaux.

La fiscalité du capital lors de la transmission en cas de décès

Enfin, la 3e différence qui peut influencer le résultat du meilleur placement entre une assurance vie et un PER, c’est celui de la fiscalité lors de la transmission du patrimoine. Au décès de l’assuré, l’argent placé sur une assurance vie ou un PER revient à un bénéficiaire désigné dans la clause prévue à cet effet. Il est transmis hors succession et sans frais jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire. Pour y prétendre, il faut que les versements aient été effectués avant 70 ans sur une assurance vie. Avec le PER, c’est l’âge du décès de l’assuré qui est pris en compte, en l’occurrence avant 70 ans.

Pour conclure, au vu des éléments mentionnés ci-dessus, il est difficile d’arbitrer sur le meilleur placement assurance vie versus PER. Tout est question d’objectifs, d’horizon de placement à plus ou moins long terme et peut-être de taux d’imposition. L’assurance vie est plus flexible si l’on souhaite disposer du capital à tout moment et le PER bénéficie de la défiscalisation des versements. On ne peut pas départager les deux contrats en prenant en compte les rendements. Les supports proposés étant similaires, la performance l’est également. Et si finalement, ces deux produits d’épargne au lieu de s’opposer étaient complémentaires. Pour profiter de leurs avantages respectifs, il est tout à fait possible de souscrire une assurance vie et un PER, voire plusieurs contrats de chaque si l’épargnant le souhaite. Quant au moyen de trouver l’assurance vie et le PER idéal, mandater un courtier ou utiliser un comparateur en ligne est une solution rapide et sans engagement.