Fiscalité avantageuse, souplesse d’utilisation, accessibilité, les atouts de l’assurance vie sont nombreux pour séduire les épargnants.
Ça fonctionne, puisque environ 45 % des ménages Français possèdent a minima un contrat. Dans une optique d’optimisation des rendements, ils apprécient également la diversité des supports. Depuis une dizaine d’années, les épargnants plébiscitent les unités de compte en souscrivant majoritairement des contrats d’assurance vie multisupport. La hausse de l’inflation et la baisse des rendements des fonds euros les poussent à délaisser les contrats monosupport peu performants. Quels sont le principe et le fonctionnement d’une assurance vie multisupport ? Faisons le point avec à la fin de notre article les moyens pour trouver un contrat adéquat notamment en utilisant un comparateur en ligne.
Qu’est-ce qu’une assurance vie multisupport ?
L’assurance vie multisupport est un produit d’épargne et un produit financier souscrit à moyen ou long terme. Le contrat est accessible à toute personne physique. Il n’y a aucune restriction d’âge, même un mineur peut avoir un contrat ouvert par un parent, et aucune condition de statut. La souscription d’une assurance vie multisupport se prête à divers objectifs pour peu que l’épargnant choisisse un contrat adapté (en cas de vie, en cas de décès ou mixte vie/décès), à savoir :
- Épargner en constituant et en valorisant un capital.
- Investir pour compléter ses revenus à la retraite.
- Épargner pour financer un projet.
- Investir pour transmettre un patrimoine.
L’argent placé sur une assurance vie multisupport est, comme son nom l’indique, investi sur différents supports financiers a contrario d’un contrat monosupport. Ce dernier n’offre que des fonds en euros, soit des obligations d’État ou d’entreprises. L’assurance vie multisupport génère des plus-values dont la performance dépend notamment du choix des supports et du risque consenti lors de la répartition des actifs.
Quel est le fonctionnement d’une assurance vie multisupport ?
Le fonctionnement d’une assurance vie multisupport repose sur la mise en place et la gestion d’un portefeuille d’actifs. Le souscripteur effectue un versement initial à l’ouverture de son contrat. Le montant varie, selon les distributeurs, de 100 à 1 000 € en moyenne. Puis, il alimente son assurance vie multisupport au moyen de versements volontaires, libres ou programmés. Aucun minimum ou maximum de versement n’est exigé. L’argent est investi sur divers supports financiers constitués d’unités de compte et souvent d’un fonds en euros. Les unités de compte ou UC sont des valeurs mobilières (actions, SICAV, FCP), des valeurs immobilières (SCPI, OPCI) ou des valeurs monétaires (bons du trésor). Qui dit assurance vie multisupport, dit aussi investissement dans des zones géographiques et des secteurs d’activité très variés. Une assurance vie multisupport peut être gérée par l’épargnant en gestion libre ou par un professionnel en gestion pilotée ou profilée. Dans le premier cas, l’épargnant s’occupe de tout. Une connaissance financière et du temps sont requis pour choisir les supports, répartir les actifs et effectuer les arbitrages le cas échéant. Si la gestion est déléguée, l’épargnant définit au préalable avec le gestionnaire son profil investisseur, ses objectifs et son horizon de placement.
Quid du capital avec une assurance vie multisupport ?
L’avantage avec une assurance vie multisupport, c’est que le capital reste disponible à n’importe quel moment. L’épargnant peut le débloquer en effectuant un rachat total ou partiel. La somme lui parvient en moyenne dans les 15 jours après avoir fait sa demande à l’assureur (cf. modalités du contrat). La sortie de l’argent d’une assurance vie multisupport peut se faire sous la forme d’un capital, d’une rente viagère et même d’une avance. L’assureur consent à un prêt sans retirer les fonds du contrat qui continuent à fructifier. Autre point à connaître en investissant sur des unités de compte, c’est que le capital n’est pas garanti. Les UC sont corrélés à la fluctuation haussière ou baissière quasi quotidienne des marchés boursiers. Il y a donc un risque de perte en capital. La préconisation est donc d’avoir une part des actifs répartis dans un fonds en euros qui lui est garanti par l’assureur.
Quels sont les rendements d’une assurance vie multisupport ?
Avec les unités de compte, le risque de perte en capital est, en principe, compensé à long terme par des rendements bien meilleurs que ceux des fonds en euros. Les gains des UC varient de 4 à 10 %/an contre 2 % en moyenne pour un fonds en euros. Attention ! Ces gains sont minorés d’un certain nombre de frais comme les frais de gestion et même des frais de gestion supplémentaires particuliers aux UC. Certains contrats comportent aussi des frais de versement et des frais d’arbitrage. Une assurance vie multisupport n’est jamais gratuite. Par contre, des contrats sont plus intéressants que d’autres en matière de frais, notamment ceux totalement dématérialisés.
Quelle est la fiscalité d’une assurance vie multisupport ?
Le capital placé sur une assurance vie multisupport est exonéré d’impôts. Seuls sont taxés les gains générés par les UC ou les intérêts rémunérés sur les fonds en euros. Ils sont imposés au titre de la Flat Tax, soit 30 % qui correspond à 12,8 % de prélèvement forfaitaire unique, le PFU, et 17,2 % de prélèvements sociaux. Il est également possible d’opter pour une imposition des plus-values à l’IR. Après 8 années de détention du contrat d’assurance vie multisupport, la fiscalité s’allège. L’épargnant bénéficie d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple. Au-delà, les gains sont taxés de 7,5 % de PFU et 17,2 % de prélèvements sociaux. Côté transmission du patrimoine, le ou les bénéficiaires désignés peuvent percevoir, hors succession pour les versements effectués avant 70 ans, jusqu’à 152 500 € totalement exonérés d’impôt. Puis, la taxe est de 20 % jusqu’à 700 000 € et 31,25 % au-delà de ce montant. Pour les versements effectués après 70 ans, la fiscalité d’une assurance vie multisupport est moins avantageuse.
Comment trouver une assurance vie multisupport ?
Divers établissements commercialisent des contrats d’assurance vie multisupport, mais seules trois structures, agréées par l’État, sont habilitées à l’élaborer et à le garantir. Il s’agit des sociétés d’assurance, des organismes de mutuelle et des institutions de prévoyance. Par contre, de nombreux intermédiaires peuvent proposer une assurance vie comme les banques, les associations d’épargnants, les gestionnaires de patrimoine ou les courtiers. Pour trouver un contrat adapté, il faut faire jouer la concurrence. Le moyen le plus rapide d’y parvenir est d’utiliser un comparateur en ligne, gratuit et sans engagement. L’épargnant les trouve sur les plateformes de courtage ou sur des sites dédiés. Le principe est de renseigner un formulaire en indiquant ses besoins, son profil et ses coordonnées. Puis, muni de ses informations, le comparateur analyse simultanément des dizaines d’offres d’assurance vie multisupport. Il délivre une sélection de devis personnalisés. L’épargnant les compare pour choisir le meilleur tant en matière de diversité des supports, que de coût. Il peut aussi vérifier les rendements des trois années précédentes, même si les performances passées ne préjugent en rien des performances futures.
Pour conclure, voici nos conseils pour choisir un contrat d’assurance vie multisupport :
- Prendre en compte son horizon de placement.
- Déterminer son profil investisseur : prudent, équilibré, dynamique.
- Analyser la bonne performance historique des fonds en euros.
- Comparer la qualité et le nombre des unités de compte.
- Contrôler le type et le montant annuel des frais.
- Vérifier les modalités de gestion.
- Préférer un assureur avec une solide réputation notamment financière.
Bon à savoir ! En cas de faillite de l’assureur, l’État garantit le capital d’une assurance vie multisupport jusqu’à hauteur de 70 000 €. Ouvrir plusieurs contrats d’assurance vie multisupport est intéressant pour diversifier ses placements, mais aussi pour profiter sur chaque contrat de la garantie de l’État le cas échéant.